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Article publié le 28/11/2022
Mis à jour le 01/12/2022

Sainte-Barbe : une fête dans le cœur des Hauts-de-France

Depuis plus de 100 ans, le 4 décembre est un moment fort pour le territoire des Hauts-de-France, jour de la Sainte Barbe. Prénommée Barbara, elle est la Sainte martyre et patronne des mineurs, des artificiers et des pompiers. Elle porte à travers elle les symboles du feu, de la lumière et de la foudre.

« Chers amis… Bonne et heureuse fête de Sainte-Barbe. Nous pensons bien à vous..."  Ces mots, griffonnés sur une carte postale des années 1920 exposée au Centre historique minier de Lewarde, en Hauts-de-France, témoignent d’une des traditions les plus fortes de la vie de la mine dans notre région.

Depuis près d’un siècle, et jusque dans les années 1980, les mineurs de fond s’envoyaient en effet des petites cartes représentant un mineur, souvent avec des fleurs, pour se souhaiter mutuellement, le 4 décembre, une bonne et heureuse Sainte-Barbe. Aujourd’hui encore, de nombreux retraités continuent de faire vivre cette tradition, née chez nous au 19e siècle, avec l’industrialisation de l’extraction du charbon et l’arrivée massive de mineurs d'origine paysanne, principalement polonais et de religion catholique.

Une fête intimement liée à l'identité des Hauts-de-France

Sainte-Barbe, de son vrai nom Barbara, se fête donc le 4 décembre. Princesse d’Orient du IIIe siècle, sauvée de la colère de son père par la foudre, elle est la protectrice des mineurs de fond, des pompiers, des artilleurs, des sapeurs du génie, et plus généralement de tous les métiers liés au feu, aux explosifs et à l’électricité. À ce titre, elle est aussi la patronne de l’école des Mines et de l’école Polytechnique, ce qui lui vaut d’être reconnue et célébrée dans un même élan à la fois par les ingénieurs et les ouvriers.

Célébrée par les mineurs du monde entier, c’est toutefois en Hauts-de-France que la Sainte-Barbe s’est imposée, au fil des décennies, comme une fête profondément ancrée dans la culture du bassin minier et du monde du travail. Le 4 décembre fut ainsi longtemps un jour chômé et payé dans les mines. Jusqu'à la fermeture des dernières houillères, la fête de la Sainte-Barbe était aussi traditionnellement précédée de deux semaines de surproduction et de travail supplémentaire pour les "gueules noires", avec une période dite de "longues coupes" et des nuits de sommeil de quatre heures, permettant aux mineurs de doubler leur salaire.

Avec l’arrivée, dans les années 1960 et 1970, d’une main d’œuvre de religion musulmane et l’évolution sociale et politique des ouvriers, les aspects religieux de la fête se sont peu à peu estompés, transformant la Sainte-Barbe et la date du 4 décembre en moment d’unité et, traditionnellement, de revendications syndicales. Intimement liée à l’histoire du grand bassin minier des Hauts-de-France, la Sainte-Barbe est aussi une journée de recueillement en souvenir de tous les hommes morts au fond, sous l’effet des coups de grisou, scellant la fraternité entre les mineurs.

Plus de 60 rendez-vous pour célébrer la Sainte-Barbe

Les Fêtes de la Sainte-Barbe, patronne des mineurs, reviennent cette année dans le bassin minier. Depuis plus de 100 ans, la Sainte-Barbe est un symbole du territoire célébré traditionnellement par les communes et les associations d’anciens mineurs le 4 décembre lors de processions ou de rassemblements festifs.

Spectacles de feu, pyrotechnie, concerts ou encore mapping immersif, retrouvez les Étincelles et les concerts de la Sainte Barbe dès le 25 novembre et les temps forts du festival du 2 au 4 décembre !

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